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17 mars 2008

Lendemain du deuxieme tour des Municipales

Lendemain du deuxieme tour des Municipales Françaises.

Libération.

Plouf. Un pavé dans la marre UMP. Vu les circonstances, ce ne devrait pas être le premier à droite. Au lendemain de la défaite aux municipales, le projectile vient de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui avait déjà pris l’habitude de se faire le porte-parole des mécontents de l’UMP. Pour lui, le parti majoritaire est carrément «trop à droite». Il doit même «s'ouvrir au centre», en raison de «la disparition» du président du Modem François Bayrou…

«Le fait que François Bayrou sorte d'un certaine manière du jeu politique aujourd'hui (il a été battu à Pau Ndlr)  nous donne une responsabilité nouvelle. Nous devons parler à l'électorat centriste. Il est clair que les victoires de l'UMP dans l'avenir ne se feront pas contre le centre», déclare exactement le vice-président de l'UMP sur LCI. «L'UMP est trop à droite aujourd'hui, l'UMP doit s'ouvrir au centre». A l’UMP de poursuivre dans la voie tracée par le béarnais: «C'est à l'UMP et à son allié du Nouveau centre à répondre à ce que François Bayrou a proposé sans pouvoir lui-même y répondre».

Mais ce n’est pas tout. Deuxième conseil de Jean-Pierre Raffarin, à Sarkozy celui-là : le gouvernement doit «corriger le tir sur un certain nombre de points» après cette lourde défaite de la majorité. «Nous devons infléchir un certain nombre d'axes de notre politique». «Je crois qu'il y a une certain nombre de sujets sur lesquels il faut modifier le discours gouvernemental, je pense qu'il y a un certain nombre de politiques qui ont été oubliées». Lesquelles ? L’aménagement du territoire. Surtout, «il faut parler de la politique de l'emploi» qui a été «oubliée pendant neuf mois»




Le monde.

as de bulles à la brasserie Le Champagne, à Pau, ce dimanche 16 mars. "Si vous avez un verre d'eau, je le prends avec plaisir", demande pour la seconde fois François Bayrou, avant de s'exprimer à la télévision, vers 20 h 45. Il ne sera donc pas maire de Pau. Il a été battu de 342 voix par la socialiste Martine Lignières-Cassou, à l'issue d'une triangulaire où l'ex-PS Yves Urieta, soutenu par Nicolas Sarkozy, a raflé 7 713 voix. Une défaite pour moins d'un point : 0,95 exactement. Et laisser M. Urieta loin derrière (21,4 %), tandis que Mme Lignières-Cassou et lui-même atteignent 39,7 % et 38,8 % des suffrages, n'est en rien une consolation. Au contraire.

 


             "Urieta, hou! hou !", ont crié les partisans du président du MoDem, quelques minutes auparavant, lorsque le maire sortant a quitté l'hôtel de ville avec quelques membres de son équipe. "On va se le faire !", ont grondé les bayrouistes, esquissant un mouvement de troupe menaçant. Une façon de tromper l'attente – M. Bayrou est en retard comme toujours – ou de se laisser aller à un peu de colère pour oublier cette grosse déception.

"On avait un maire incompétent et bête comme ses pieds, maintenant on va avoir l'union de la gauche avec le Parti communiste !", fulmine Danièle, juriste retraitée, la soixantaine pimpante. "Bayrou, c'était un candidat au-dessus du lot. Il a été victime de la haine de certains et de la bêtise des autres", renchérit une amie. A côté d'elles, un septuagénaire avec barbiche, gilet et cigare, joue la provocation  :  "Moi, j'ai fait mon devoir d'Etat en assassinant M. Bayrou, nuisible à sa propre famille politique. Sa stratégie et son programme sont incohérents."

La "victime" arrive enfin et livre son explication  :  "Vous le savez, tout ceci est le résultat d'une manœuvre." Ce n'est pas faux. Sans M. Urieta, il est probable qu'il l'eût largement emporté. L'après-midi, il en rêvait encore :  "Un quart des voix d'Urieta me suffiraient…" Un rapport gauche-droite classique l'aurait donné gagnant. Le problème est sans doute que les électeurs ne savent plus très bien où habite le MoDem.

Au centre, sûrement, mais encore ? Il faut laisser Bayrou "là où il est, c'est-à-dire nulle part", avait ironisé François Hollande dans Charlie Hebdo. Dimanche soir, M. Bayrou reconnaît que son centre ne pèse guère :  "Quand il n'y a pas un centre fort, la vie politique est instable. Un grand coup de balancier à droite en mai et juin, un grand coup à gauche neuf mois plus tard. Ce n'est pas sain." Et de déplorer cette "immense vague de gauche sans que le PS ait changé ni de tête ni de projet".

D'autres fautifs pour expliquer sa défaite ? La publication de sondages défavorables, exagérant, selon lui, l'avance de la candidate socialiste à quelques jours du scrutin ! Puis le mode de scrutin, comme toujours. "Regardez l'Allemagne et l'Espagne  :  il n'y a pas de pays plus stables, et pourtant ils ont la proportionnelle." Lui-même ne se remet guère en cause. "Ce n'est pas mon avenir qui s'arrête ce soir, c'est pour Pau que le choix est cruel."

"LES MÊMES BÊTISES"

Au pavillon des arts, où étaient proclamés les résultats, quelques centaines de Palois ont accueilli la gagnante en faisant tournoyer des écharpes rouges au-dessus de leur tête et en poussant des youyous. Mme Lignières-Cassou attribue sa victoire à "une démarche de clarté, de transparence", menée "avec une équipe cohérente".

Son rival malheureux, qui a fait bonne figure toute la soirée, relâche la pression avec les militants. "On est passés si près", souffle-t-il à l'un d'eux, s'interrogeant comme pour lui-même :  "Comment peut-on faire à 37 ans d'intervalle les mêmes bêtises ?" Le RPR d'alors avait organisé, pour faire perdre un centriste, une triangulaire qui avait donné la ville au socialiste André Labarrère pour trente-cinq ans.

M. Bayrou "assume" d'avoir refusé un accord global avec l'UMP qui l'aurait sauvé à Pau, jugeant que c'était un "baiser de la mort". Il a préféré se le donner lui-même. Ce qui, après tout, n'était pas joué d'avance. L'ancien professeur de lettres prodigue à ses colistiers le réconfort des jolies phrases : "Il y aura d'autres batailles, d'autres combats et, je vous le promets, d'autres victoires." Lui-même annonce qu'il va "réfléchir". Il a le temps, jusqu'à plus soif.

Béatrice Gurrey


Le figaro :

Sarkozy va remanier
cette semaine

Charles Jaigu
17/03/2008 | Mise à jour : 01:35 |
Commentaires 46

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Les ministres battus ne seront pas sanctionnés.

Tourner au plus vite la page des municipales. D'ici à mercredi, les «ajustements» auront été faits. Tant au niveau gouvernemental qu'autour du chef de l'Etat. Cela fait déjà plusieurs jours que l'Élysée martèle qu'il n'est pas question de remanier en profondeur l'équipe gouvernementale. Avant d'assister à la cérémonie d'hommage au dernier poilu, Lazare Ponticelli, Nicolas Sarkozy devrait passer une partie de sa matinée à consulter le premier ministre et les dirigeants de la majorité. Dans son esprit, il s'agit de procéder à des «ajustements»: «I l y a quelques fonctions qui ne sont pas assumées dans ce gouvernement», résumait ce week-end un proche du chef de l'État. On ne touchera donc pas aux quinze ministres, même ceux qui ont régulièrement été donnés partants depuis plusieurs semaines. C'est le cas d'Hervé Morin (Défense), de Christine Lagarde (Économie), Christine Albanel (Culture) et Christine Boutin (LoConformément à leurs promesses, l'Élysée et Matignon ne devraient pas sanctionner les ministres battus.

Restent les quinze secrétaires d'État. Il faudra au minimum remplacer Christian Estrosi, secrétaire d'État à l'Outre-Mer, qui a déjà annoncé sa démission après son élection à la mairie de Nice. Parmi les noms avancés, celui d'Yves Jégo, porte-parole de l'UMP et député de Seine-et-Marne, réélu dès le premier tour à Montereau, tient la corde. Suivent Dominique Paillé, secrétaire général adjoint de l'UMP, et Alain Marleix, actuel secrétaire d'État aux Anciens combattants.

L'Élysée et Matignon veulent aussi profiter de ce mini-remaniement pour créer de nouveaux portefeuilles. Un secrétariat d'État à l'Aménagement du territoire, rattaché au ministère du Développement durable, mais qui permettra aussi de co-piloter la réforme de la carte hospitalière. Moins classique, la création d'un portefeuille consacréau numérique et aux nouveltechnologies. Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement, qui a remporté dèsle premier tour la mairie du Puy-en-Velay détenue par le PS, pourrait cumuler les deux fonctions.

 

L'ouverture en sourdine

 

Nicolas Sarkozy tient aussi à mettre en œuvre le chantier du Grand Paris. Un dossier auquel il croit beaucoup. Le président voudrait créer une structure du même type que le Haut-Commissariat aux solidarités, qui pourrait être confiée à Anne-Marie Idrac, l'ex-patronne de la SNCF et ancien député UDF des Yvelines.

En revanche, l'ouverture devrait être mise en sourdine. Ni Claude Allègre, dont le nom a encore été cité par le président il y a quelques jours, ni Jack Lang ne devraient, sauf surprise, faire leur entrée dans le gouvernement de François Fillon. L'équipe élyséenne remaniée a été, elle, peaufinée en fin de semaine dernière. «Comme dans toute société humaine, ça va, ça vient», philosophe-t-on à l'Élysée pour commenter les départs annoncés. C'est le départ du très médiatique David Martinon qui est acquis. Son poste étant purement et simplement supprimé. David Martinon incarnait l'Élysée première manière. Cette page est désormais tournée. Symbole du nouveau style présidentiel en mai, le petit studio où il tenait son point de presse hebdomadaire, avec son fond bleu et son pupitre, sera désormais inoccupé.

C'est le sherpa du président, Jean-David Levitte, qui devrait désormais expliquer la diplomatie élyséenne à la presse. Au secrétaire général, Claude Guéant, reviendra le soin de commenter la politique du président. Ses interventions publiques pourraient être «mieux dosées», confie-t-on à l'Élysée. Il devrait également s'impliquer plus souvent dans des rendez-vous réguliers avec les parlementaires, afin de dédiaboliser l'image des conseillers élyséens auprès des élus de la majorité. Le pôle parlementaire sera également renforcé, Jérôme Peyrat verrait finalement son équipe étoffée. Il serait rejoint par Olivier Biancarelli, actuel conseiller chargé des DOM-TOM.

 

Coordonner les interventions des conseillers

 

Le conseiller spécial Henri Guaino est également maintenu dans ses fonctions. La question de savoir s'il maintiendra le rythme de ses interventions dans la presse n'est pas encore clarifiée. Georges-Marc Benamou, conseiller culture et audiovisuel, serait également sur le départ. C'est Catherine Pégard, actuelle conseillère politique du président, qui pourrait se voir confier une partie de ses attributions. Enfin, le conseiller en communication, Franck Louvrier, se verrait dès lors confier «l 'ensemble du pôle com», affirme un proche du président, avec une mission claire: coordonner les interventions des conseillers, afin d'éviter l'effet brouillon des derniers mois. Arnaud Teullé, autre candidat malheureux à la mairie de Neuilly, est sur le départ également. En revanche, la directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, donnée partante, devrait être maintenue.

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